COLLOQUE INTERNATIONAL PLURIDISCIPLINAIRE: “CONTRIBUTIONS EN VUE D’UNE POLITIQUE PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES EN HAITI“


Cérémonie de lancement du colloque


Un cocktail d’ouverture a été organisé, ce lundi 23 janvier 2012, à l’occasion du lancement du Colloque international pluridisciplinaire : Contributions en vue d’une politique publique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti. La cérémonie s’est tenue à l’hôtel Montana où le colloque doit se dérouler jusqu’au vendredi 27 janvier 2012.

Ont pris la parole à l’occasion: la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Marie Yanick Mézile, la Ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr. Florence Duperval Guillaume, l’Ambassadeur du Canada, Henry-Paul Normandin, la représentante de la Concertation nationale contre les violences faites aux femmes, Danièle Magloire, la présidente du Comité organisateur du colloque, Eunide Louis.

Huguette Dagenais anthropologue et professeure émérite associée au Département d’Anthropologie de l’Université Laval, l’invitée d’honneur du Colloque a également pris la parole en la circonstance.

La cérémonie d’ouverture du colloque s’est déroulée en présence de représentants du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, du Ministère de la Santé Publique et de la Population, des organisations de la société civile membres de la Concertation Nationale contre les violences faites aux femmes, du Ministère de la Justice, du Parlement haïtien, de Partis politiques, de la Police nationale d’Haïti ; des chercheur-e-s du milieu universitaire, institutions, projets de la coopération internationale et des acteurs et actrices engagé-e-s dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti.

Le Colloque international pluridisciplinaire est une initiative du Ministère à la Conditions Féminine et aux Droits des Femmes, du Ministère de la Sante Publique et de la Population et des Organisations de la société civile également membres de la Concertation Nationale contre les violences faites aux femmes (CN).


Kedma Joseph, Responsable de la Commission communication
FICHE TECHNIQUE DU COLLOQUE




ORGANISATEURS : Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) et des organisations de la société civile également membres de la Concertation nationale contre les violences faites aux femmes.
DATE : 23 au 27 janvier 2012
LIEU : Port-au-Prince (hôtel Montana/Bourdon)

CONTEXTE : La tenue du colloque s’inscrit dans la droite ligne des activités de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti. Elle constitue une étape de plus dans le processus menant à l’institutionnalisation de cette lutte. En outre, le colloque est conçu comme la pierre angulaire d’un processus qui, au-delà de l’analyse de la situation et de la pertinence des actions entreprises, pavera la voie à la conception, l’adoption et la mise en œuvre de politiques publiques efficaces pour contrer ce fléau, y compris un cadre juridique apte à protéger les femmes.

JUSTIFICATION : Entre autres raison à la réalisation de ce colloque, l’absence d’orientations stratégiques et le peu d’attention porté aux priorités étatiques par un certain nombre d’intervenants influe négativement sur l’efficacité des interventions. Une situation qui demeure à ce jour extrêmement préoccupante. Par conséquent, l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre de politiques publiques portant sur la problématique des violences faites aux femmes et aux filles dans son ensemble et sous toutes ses facettes s’impose de plus en plus comme une nécessité. Pour ce faire, il importe de faire le point afin de tracer les voies à suivre et les stratégies les plus prometteuses, tout en définissant plus clairement les rôles et responsabilités de chaque catégorie d’acteurs dans leur mise en œuvre. C’est dans l’optique de contribuer à cette prochaine étape que l’idée de tenir un colloque pluridisciplinaire capable d’alimenter la réflexion et l’action devant mener à de telles politiques a fait surface.

OBJECTIFS: Partager des connaissances et expériences entre chercheur-e-s, intervenant-e-s, praticien-ne-s, décideur-e-s de différents pays autour du phénomène de la violence en regard de la connaissance de la problématique; des politiques publiques de lutte contre la violence faite aux femmes; des intervenants et des interventions; des acteurs et des victimes de violence; des types, contexte et impacts de la violence, ainsi que des perspectives pour faire face aux défis qui se posent pour la combattre. En plus de créer des passerelles entre les différents secteurs d’intervention, entre les acteurs, aussi bien nationaux qu’internationaux, comme objectifs se rapportant à Haïti, le colloque poursuivra les objectifs suivants :

1. Dresser un portrait plus précis de la problématique des violences faites aux femmes et aux filles en Haïti ;
2. Répertorier, décrire et analyser les interventions, actuelles ou passées, qui ont caractérisé la réponse à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti, le rôle joué par chaque catégorie d’acteurs concernée, ainsi que les lacunes de ces interventions et les défis qui restent à relever pour rendre cette réponse plus efficace ;
3. Comprendre les expériences, les stratégies et les politiques mises en œuvre dans d’autres pays des Amériques en matière de violence faite aux femmes et aux filles, afin d’en tirer des leçons pouvant être une source d’inspiration pour Haïti ;
4. Établir les bases d’un processus devant mener à l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre d’une politique publique en matière de violences faites aux femmes et aux filles en Haïti, y compris les pré-requis, les étapes à franchir, les rôles et responsabilités de chaque acteur et actrice, ainsi que les éléments constitutifs incontournables ;
5. Mobiliser les forces vives de la société haïtienne capables de mettre en branle ce processus et de s’allier les acteurs nationaux et internationaux capables d’y contribuer.

PUBLICS CIBLES: Le colloque s’adresse à tous les acteurs et actrices engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, et à ceux et celles qui sont susceptibles d’y apporter leur contribution. Le public visé comprend plus particulièrement les parlementaires, les organisations de la société civile (organisations de femmes et de défense des droits humains), chercheur-e-s du milieu universitaire, institutions, projets de la coopération internationale, etc. Au total, on s’attend à ce que 300 à 400 personnes issues de ces milieux participent au colloque.

MÉTHODOLOGIE: Le colloque se propose de partir des expériences concrètes aux niveaux micro et méso, pour ensuite aborder le cadrage macro-décisionnel qui permettra d’arriver à une politique cohérente et structurée. Pour ce faire, des pays des Amériques qui ont connu des avancées significatives en matière de lutte contre la violence faite aux femmes seront mis à contribution. Des acteurs et actrices qui ont joué un rôle de premier plan dans les processus qui ont donné naissance à des politiques publiques en la matière donneront ainsi un apport théorique, méthodologique ou pratique qui viendra alimenter le processus haïtien. Le colloque se déroulera sur quatre jours, dont le dernier prendra la forme d’un atelier de travail réservé à un nombre restreint de participantes et participants susceptibles de contribuer à l’esquisse d’une démarche de conception, d’adoption et de mise en œuvre de la politique publique. Les trois premières journées seront pour leur part consacrées entièrement à un thème ciblé, qui fera l’objet de présentations par des personnes-ressources aptes à en transmettre l’essence et de discussions avec l’ensemble des participants et participantes.

Quatre grands thèmes seront débattus. Ce sont :
1. Les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti : portrait de la situation
Ce thème abordera les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti, dont il tentera de dresser le portrait le plus exhaustif possible : caractéristiques et manifestations des types de violences, ampleur du phénomène, facteurs explicatifs (historiques, socioculturels, etc.), acteurs, catégories de victimes, espaces où se manifestent les violences (privés et publics), impact des violences sur les victimes et sur la société, etc. Dans un deuxième temps, l’organisation des la réponse aux violences faites aux femmes et aux filles telle qu’on la connaît aujourd’hui, sera décrite et analysée. Les principaux acteurs et actrices seront répertorié-e-s, de même que les modalités de prise en charge médicale, légale, psychosociale, communautaire et familiale. Les actions posées et les engagements existants au niveau législatif, institutionnel, financier et législatif seront également abordées.

2. Parcours et expériences d’ailleurs

Les violences faites aux femmes et aux filles ne sont pas uniques à Haïti. Il s’agit plutôt d’un phénomène universel, qui met en exergue la position de vulnérabilité dans laquelle se retrouvent les femmes et les filles dans toutes les sociétés, à différents degrés, au Nord comme au Sud. Ce thème a pour but d’examiner comment d’autres pays font face aux violences faites aux femmes et aux filles, en particulier dans les pays des Amériques qui ont connu des avancées significatives dans leur lutte contre ce fléau. Dans un premier temps, il s’agira de comprendre les démarches qui ont donné lieu à des stratégies efficaces pour faire face au problème ou à un aspect de celui-ci, puis à des politiques qui l’abordent dans son intégralité. Les contextes sociohistoriques dans lesquels ces stratégies ont émergé, l’historique des violences en regard de l’évolution de ces sociétés, les étapes de mise en œuvre de ces stratégies, de même que les contraintes et les obstacles rencontrés, seront tour à tour analysés. Les principaux défis qui se posent encore aujourd’hui, ainsi que les leçons qui peuvent être tirées de ces expériences pour alimenter la réflexion et l’action en Haïti, seront ensuite abordés.

3. Politiques publiques de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles
Une fois les stratégies d’intervention bien campées, la nécessité de politiques publiques s’est imposée, et est devenue réalité dans un nombre de plus en plus imposant de pays. Mais cette avancée ne s’est pas faite sans heurt et a nécessité, avant toute chose, une prise de conscience nationale sur l’importance d’une action concertée et coordonnées de la part des pouvoirs en place. La violence faite aux femmes en tant que problème social est alors entrée dans le débat public, ce qui a rendu possible sa considération en tant qu’objet de politique publique. Ce thème permettra de voir comment les diverses sociétés s’y sont prises pour passer des stratégies concertées à celui des politiques publiques. En outre, en plus d’aborder les aspects méthodologiques, ce thème permettra de cerner les axes stratégiques et les éléments constitutifs de telles politiques qui sont incontournables et qui devraient guider un processus semblable en Haïti.

4. Vers une politique publique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti
Tel que mentionné ci-dessus, ce thème sera abordé différemment des autres, en ce sens qu’il aura pour objectif de produire l’esquisse d’une future politique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti. Pour ce faire, une synthèse des trois premiers thèmes sera effectuée puis discutée, afin d’en tirer les conclusions permettant de mieux camper les axes stratégiques et les éléments constitutifs qui, tout en s’inspirant de l’expérience des autres pays, reflètent le mieux la réalité haïtienne. En outre, les rôles et responsabilités des acteurs et actrices clé-e-s dans le suivi du colloque seront définis, ainsi que les modalités de mise en œuvre de ce suivi.

PROFILS ET LIEUX DE PROVENANCE DES INTERVENANT-E-S:
(Noms et prénoms - Pays - Institutions)
1. Alessandra Guedes- Etats-unis - Conseillère Régionale sur la violence intrafamiliale - OPS OMS
2. Ana Falu - Argentine - Universidad national de Cordoba de Argentina
3. Antoine Ambroise - Canada - Professeur titulaire (à la retraite) d Administration et de politiques publiques - Université Laval, Québec
4. Aparecida Gonçalves - Sous-secrétaire de Lutte contre la violence faite aux Femmes au Brésil
5. Cécile Marotte – Haiti- Responsable du volet d’implantation communautaire du projet Parc de Martissant – Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL)
6. Claudia Araujo de Lima - Brésil - Spécialiste principale en Égalité entre les sexes – Agence Canadienne de Développement International
7. Claudie Gosselin – Canada - Spécialiste principale en Égalité entre les sexes – Agence Canadienne de Développement International
8. Danièle Magloire - Haiti - Membre du comité de coordination-Concertation Nationale – CN
9. Denise Côté - Canada - Professeure titulaire – Université du Québec en Outaouais & Directrice de l’Observatoire sur le Développement régional et l’Analyse Différenciée selon les sexes – OREGAND
10. Dilia Lemaire - Haiti - Mouvement des Femmes Haïtiennes pour l’Éducation et le Développement – MOUFHED
11. George Colette - Martinique Union - des femmes Martiniquaises
12. Germaine Pierre-Louis - Haiti - Responsable du Service de la gestion de l’information Publique et Point focal Genre – DSSE MSPP
13. Hélène Cadrin - Canada - Secrétère à la Condition féminine - Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Canada
14. Huguette Dagenais- Canada - Professeure émérite associée au Departement d’antropologie - Université Laval
15. Jeanne Françoise Mouè - Canada - Action Ontarienne
16. Jesi Chancy Manigat - Haiti - Coordination Nationale de Plaidoyer pour les Droits des Femmes – CONAP
17. Joanie Prince - Canada - Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC)
18. Kathia Henrys - Haiti - Psychologue clinicienne – Les Centres GHESKIO et Médecin du Monde France
19. Madeleine Dagenais - Canada - Action Ontarienne
20. Márcia de Cássia Gomes- Brésil - Cheffe du Consortium
21. des Femmes de Minas Gérais
22. Marie Frantz Joachim - Haiti - Professeure d’Expression écrite et orale créole – Université d’État d’Haïti et de Théories féministes – Université Quisqueya
23. Marijke Velzeboer - Etats-unis - Chargée de programme diversité et droits humains
24. Marine Desmousseaux – Haiti – URAMEL/ Concertation Nationale
25. Jeanne Marjorie Joseph – Haiti - Unité de Recherche d’Actions Médico-légales (URAMEL)
26. Montserrat Sagot - Costa-Rica - Universidad de Costa Rica
27. Olga Benoit - Haiti - Solidarite Fanm Ayisien
28. Rose Esther Sincimat - Haiti - Directrice de Prise en Compte de l’Analyse selon le Genre – Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF)
29. Sergia Galvan - République Dominicaine - Colectiva Mujer y Salud
30. Vincent Richer - Canada - Commandant et Chef de section des relations avec la communauté - Police de Montréal
31. Claude Mane Das - Haiti - Gestionnaire à l’Observatoire National de la violence et de la Criminalité (ONAVC)

PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS :
1. PADESS : Projet d’Appui au Développement du Système de Santé - 2. ACDI (Agence Canadienne de Développement International) - 3. AMBASSADE DU BRESIL - 4. FOKAL (Fondasyon Konesans ak Libète) - 5. OPS OMS : Organisation Panaméricaine de la Santé - Organisation Mondiale de la Santé - 6. FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population) - 7. ONU FEMMES : (Organisations des Nations Unies pour les Femmes)- 8. GOUVERNEMENT HAITIEN - 9. URAMEL : (Unité de Recherche et d’Actions Médicolégales) - 10. FONDATION TOYA - 11. Croix Rouge Haitienne - 12. PARGEP

Kedma Joseph, Responsable de laCommission Communication